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Éditorial de Shimon Samuels publié en anglais dans The Jerusalem Post
le 4 avril 2019

https://www.jpost.com/Israel-News/Palestinian-aggression-against-interfaith-harmony-at-UNESCO-586433

4 April 2019
Audrey Azoulay, directrice générale de l’Unesco, à la tribune
du Forum sur la gouvernance de l’Internet,
qui s’est tenu au siège de l’Unesco (photo Reuters).

Les États-Unis et Israël ont quitté l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture le 31 décembre 2018.

Le 11 avril prochain, les 58 membres du Conseil exécutif de l’Unesco se prononceront sur les résolutions semestrielles concernant « la Palestine occupée… Jérusalem et ses remparts », « L’éducation palestinienne, la jeunesse », etc., et sur « le Golan syrien occupé ».

Ces votes produiront leur impact sur le Comité du patrimoine mondial de l’Unesco qui se réunira en juillet. Il s’agit bien d’un instrument d’usurpation d’identité des histoires juive et chrétienne, utilisé par les Palestiniens dans le but de valider la cause de la « Palestine ».

Depuis que la Palestine a fait son entrée à l’Unesco, en novembre 2011, elle a revendiqué chaque année avec un appétit féroce, et a obtenu, les sites patrimoniaux suivants : la basilique de la Nativité de Bethléem, Battir (le siège de la révolte de Bar-Kochba contre les Romains à Betar), la mosquée Bilal ibn Rabah (la tombe de Rachel), Haram al Charif (le mont du Temple), l’esplanade Buraq (le Kotel ou Mur occidental) et la mosquée al-Haram al-Ibrahimi (le tombeau des Patriarches) à Al-Khalil (Hébron).

La Jérusalem céleste rencontre la cité terrestre dans ce qu’on appelle le Bassin sacré, là où la plupart des sanctuaires des trois religions monothéistes sont concentrés. À travers le Comité du patrimoine mondial, les revendications palestiniennes ont pour objectif ultime d’imposer leur souveraineté.

Le Mur occidental des Juifs se dresse sous l’esplanade du mont du Temple. Il y est relié par la Rampe des Maghrébins. Si ce site est islamisé, tout fidèle non musulman qui se rendra au Mur occidental sera vraisemblablement considéré comme un intrus infidèle.

L’objectif est donc clair : acquérir les sites qui se trouvent autour de Jérusalem et de sa périphérie.

Depuis qu’Israël n’est plus à l’Unesco, les Palestiniens courtisent son Secrétariat avec une série de demandes :

L’histoire de cette « carte Zacharie » est très subtile. Dans les sources juives, Zacharie est un prêtre mineur, mais dans le christianisme, il devient le père de Jean le Baptiste : d’après l’évangile selon Luc, dans le Nouveau Testament, l’ange Gabriel accorda à la femme stérile de Zacharie, Elisabeth (Elisheva), alors qu’elle était nonagénaire, d’engendrer miraculeusement un fils. Elisabeth est aussi la cousine de la Vierge Marie, la Mère de Jésus.

Le Coran a en grande partie adapté cette histoire à travers Nabi (le prophète) Zacharie, dont le fils, Yahya (Jean), est apparenté à Isa (Jésus). L’arnaque se joue avec la revendication que Zacharie est né à Al-Khalil (Hébron) et enterré dans le tombeau d’Absalom (l’un des fils du roi David), dans un site juif révéré de la vallée du Cédron, au sud-est de Jérusalem.

Ce message a été énoncé il y a quelques jours, alors que des émeutes musulmanes se préparaient à la porte des Lions (dénommée ainsi dans le judaïsme, porte Saint-Stéphane dans le christianisme). Cette porte mène du côté Est au mont du Temple.

La plupart des Etats qui votent au Conseil exécutif ne voient pas le stratagème palestinien de cette liste indicative du patrimoine mondial, qui inclut aussi Qumran et les manuscrits de la mer Morte – sans grand lien avec l’histoire des Palestiniens ou de l’islam.

Dans une situation où Jésus est baptisé « palestinien », il est temps pour le monde chrétien de se joindre au peuple juif afin de freiner l’érosion de leur patrimoine respectif.

Cette intention de fracturer l’histoire judéo-chrétienne en en déjudaïsant une partie au travers de « la carte Zacharie » constitue une agression contre l’harmonie interconfessionnelle. Le rôle de l’Unesco en sera davantage compromis.

Le moment est venu pour l’Unesco, et pour ses Etats membres responsables, de mettre fin à cette diplomatie antisémite contre Israël qui se manifeste deux fois par an. Le moment est venu de revenir à ses programmes originels de protection, préservation et célébration du patrimoine mondial, et donc d’inciter les Etats-Unis et Israël à réintégrer l’Organisation.

L’auteur de cet article est l’observateur permanent du Centre Simon Wiesenthal auprès de l’Unesco.