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Paris, le 6 juin 2016

« Il semble que Brême soit aujourd'hui la capitale du mouvement BDS en Allemagne. Des milices en uniformes rappelant ceux des Jeunesses hitlériennes y terrorisent les employés des supermarchés : ils pillent les produits israéliens et autres denrées casher et, dans un paroxysme de haine anti-juive, les détruisent. »

Dans une lettre adressée au maire de Brême, Carsten Seiling, le directeur des Relations internationales du Centre Simon Wiesenthal, Shimon Samuels, lui exprimait son inquiétude du fait de « l'inaction de votre municipalité face à une violente campagne antisémite qui semble s'aggraver de jour en jour. Cette campagne, dénommée BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions), rappelle dangereusement les agressions perpétrées dans les années 1930 dans l'Allemagne nazie au nom de ''Kaufen nicht bei Juden'' (''N'achetez pas chez les Juifs'') ».

La lettre soulignait que « Brême semble être aujourd'hui devenue la capitale du mouvement BDS en Allemagne. Des milices en uniformes rappelant ceux des Jeunesses hitlériennes y terrorisent les employés des supermarchés : ils pillent les produits israéliens et autres denrées casher et, dans un paroxysme de haine anti-juive, les détruisent ».

M. Samuels remarquait que « votre ville était jadis célèbre pour être la tête de file de la Ligue hanséatique, un lieu de libre-échange. Le mouvement BDS, en fait, constitue une violation du principe fondamental des échanges commerciaux prôné par l'Organisation mondiale du commerce. ». Et il ajoutait : «Le mouvement allemand BDS semble opérer depuis la villa Ichon, propriété de la Ville de Brême et siège du Forum pour la paix de Brême. Cet édifice est manifestement loué pour être ''un lieu de rassemblement d'associations, dont les principaux objectifs concernent la vie culturelle et sociale'' ».

Le Centre alertait le maire : « Si vous êtes fier de considérer BDS comme un phénomène ''culturel et social'', vous entachez tristement l'image de Brême. » Il lui demandait instamment d'« invoquer votre intégrité municipale pour condamner publiquement le mouvement BDS et prendre les mesures nécessaires pour expulser au plus vite ces hooligans de la villa Ichon ».

M. Samuels concluait sa lettre en ces termes : « Votre immobilisme donne de vous l'image du champion du mouvement BDS et implique votre responsabilité dans les éventuelles répercussions violentes qui risquent de frapper la communauté juive. »