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« L’‘‘Année d’hébreu à l’étranger’’, un programme de l’École d’études orientales et africaines de l’université de Londres, se déroulait chaque année à l’Université hébraïque de Jérusalem, jusqu’à ce que l’argument que son campus se situe ‘‘en territoire occupé’’ y mette fin… Il ne faut pas confondre haine et liberté d’expression ! »

Paris, le 17 août 2020 

Dans une lettre adressée au secrétaire d’État à l’Éducation du Royaume-Uni, Gavin Williamson, le directeur des Relations internationales du Centre Simon Wiesenthal, Shimon Samuels, blâmait le conseil académique de l’École d’études orientales et africaines de l’université de Londres pour avoir interrompu son Programme annuel d’hébreu.

Ceci serait dû à l’accusation que le campus de son partenaire israélien, l’Université hébraïque de Jérusalem, se situe « en territoire occupé ».

« Même l’Union européenne reconnaît que, depuis l’indépendance d’Israël en 1948 jusqu’à la guerre des Six Jours, le campus de cette université a toujours fait partie d’Israël et qu’il n’a pas été annexé en 1967 », rappelait M. Samuels.

Deux professeurs du département d’études juives de l’École d’études orientales et africaines auraient proposé deux options alternatives : Bir Zeit ou Al Quds, des universités situées dans les Territoires palestiniens, où l’hébreu est enseigné en tant que langue étrangère… « Ce n’est pas une plaisanterie ! » s’exclamait le Centre : « Étudier l’hébreu dans les Territoires occupés, c’est comme apprendre le turc au Kurdistan ou l’amharique en Érythrée ! »

Selon des sources de l’École d’études orientales et africaines, son conseil académique aurait cédé à la pression d’activistes propalestiniens d’extrême gauche. Ceci remonte aux menaces et au tapage survenus en 2017, lorsque l’ambassadeur d’Israël de l’époque, Mark Regev, avait été invité à donner une conférence.

« Nous avons attiré l’attention du secrétaire d’État à l’Éducation du Royaume-Uni sur cette ambiance de haine, afin qu’il propose des mesures qui puissent redonner à cette université respectable ses lettres de noblesse… Il ne faut pas confondre haine et liberté d’expression ! » concluait M. Samuels.