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Paris, le 14 octobre 2021

Mohsen Rezaee est l’un des suspects de l’attentat à la bombe perpétré en 1994 au centre juif Amia, à Buenos Aires. Il était le commandant en chef du Corps des gardiens de la révolution iranienne. Il occupe maintenant le poste de vice-président des Affaires économiques de l’Iran.

« Selon un rapport du très réputé Institut de recherche des médias du Moyen-Orient (MEMRI), Rezaee menace de détenir les dix mille Juifs restés en Iran en otage – il s’est approprié le langage d’Hitler », alertait Shimon Samuels, le directeur des Relations internationales du Centre Wiesenthal.

Le Centre, en coparrainage avec Harif, association des Juifs de la région Mena (Moyen-Orient et Afrique du Nord), s’intéresse aux pogroms, exécutions et expulsions de plus de huit cent mille Juifs de cette région. La plupart de ces réfugiés ont refait leur vie dans le jeune État d’Israël...

Quatre-vingt mille Juifs iraniens issus de la communauté persane, vieille de deux mille ans, ont fui la Révolution islamique de 1979. Les dix mille Juifs restés dans le pays se trouvent maintenant en danger de mort. Il est urgent que la communauté internationale réagisse... Le mantra de l’Iran est : « L’Holocauste est un mensonge, faisons-en une réalité ! »

« Le petit Hitler » Mohsen Rezaee – il apparaît sur la liste des individus recherchés par Interpol pour le massacre de Buenos Aires – menace maintenant les Juifs iraniens. Son chef, le président Ebrahim Raïssi, surnommé « le boucher de Téhéran », a quant à lui de plus grandes ambitions : le génocide nucléaire de l’État juif...

La volonté d’apaisement de l’Europe, dans les années 1930, a déclenché l’avertissement du « grand Hitler », d’abord aux Juifs de Berlin, ce qui a abouti à six millions de Juifs, parmi tant d’autres victimes, disparus dans des fosses communes et dans les camps de la mort.

« La menace du régime iranien à l’encontre de ses citoyens juifs est une sonnette d’alarme. L’Iran doit être tenu responsable des paroles et des actes de ses dirigeants, qui en font effectivement un État paria, transformant toutes les négociations nucléaires de l’accord de Vienne en mauvaise plaisanterie. Les dix mille Juifs persans ne sont qu’un début », concluait Shimon Samuels.

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« Ma cause était la justice, non la vengeance. Mon travail est pour un lendemain meilleur et un avenir plus sûr pour nos enfants et nos petits-enfants. » (Simon Wiesenthal, 1908-2005)