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« Le Centre Wiesenthal a assisté à une réunion au Parlement britannique dédiée à la mémoire du procureur Alberto Nisman, assassiné pour son enquête sur l’affaire Amia. »

Londres, le 18 juillet 2018

On marque aujourd’hui le 24e anniversaire de l’attentat perpétré à Buenos Aires contre le centre juif Amia, qui a fait 85 morts et plus de 300 blessés.

Le Centre Simon Wiesenthal au Royaume-Uni a été reçu par la Henry Jackson Society dans le cadre d’une réunion parlementaire intitulée « À l’ombre de l’attentat contre Amia : la terreur mondiale et sa menace aujourd’hui » [voir le lien en anglais : <https://henryjacksonsociety.org/event/in-the-shadow-of-the-amia-bombing-global-terror-and-the-threat-today/>].

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De gauche à droite : Tom Wilson, Anita Weinstein, Shimon Samuels, Lord Trimble, 
l’ambassadeur d’Argentine au Royaume-Uni Renato Carlos Sersale, Ariel Gelblung, 
Michael Caplan et Dana Erlich.

Présidée par Lord Trimble, prix Nobel de la paix pour ses efforts en vue de « l’accord du Vendredi saint » en Irlande du Nord, la réunion a été ouverte par le directeur des Relations internationales du Centre Wiesenthal, Shimon Samuels, et dédiée à la mémoire de sa 86e victime, Alberto Nisman, le procureur argentin en charge de l’affaire Amia.

Shimon Samuels a souligné que « l’objectif de cette réunion est d’examiner l’application des mandats d’arrêt émis par Interpol (les ‘‘notices rouges’’), soit selon le principe de la compétence universelle, pour la détention et l’extradition vers l’Argentine des auteurs iraniens incriminés ». Il a lu deux messages de soutien adressés par l’actuel président d’Amia, Agustin Zbar, et le secrétaire général de l’Organisation des États américains, Luis Almagro.

S.E. Renato Carlos Sersale di Cerisano, ambassadeur d’Argentine au Royaume-Uni, a partagé un message de son ministre des Affaires étrangères, Jorge Faurie : « Avec l’attentat contre l’ambassade d’Israël de 1992, ces deux attaques constituent les deux actes de terrorisme international des plus importants qui aient été perpétrés dans toute l’histoire de notre pays… Le Gouvernement argentin est pleinement déterminé à obtenir justice au nom des victimes… pour s’assurer que tous les individus impliqués dans cette affaire comparaissent devant les tribunaux argentins... »

Dana Erlich, conseillère de l’ambassade d’Israël, d’origine argentine, a également relaté l’attentat contre l’ambassade d’Israël à Buenos Aires, dans lequel elle avait perdu des amis.

Anita Weinstein, rescapée de l’attentat contre Amia, est venue présenter à Londres un témoignage émouvant : « Je me trouvais à l’arrière de l’édifice, en train de préparer le 100e anniversaire d’Amia, quand l’explosion m’a laissée sur le rebord d’une corniche surplombant le carnage… J’étais devenue la cible de la haine, moi, fille de rescapés de l’Holocauste. »

Tom Wilson, chargé de recherche à la Henry Jackson Society, spécialiste de la radicalisation et du terrorisme, a affirmé que « le terrorisme iranien soutenu par l’État n’est pas pris au sérieux au Royaume-Uni, alors que des soldats britanniques ont été tués avec des armes fournies par l’Iran, aussi bien en Afghanistan qu’en Irak. De même, de hauts dirigeants d’Al-Qaïda se sont réfugiés en Iran, d’où ils peuvent manipuler des loups solitaires faisant usage de la terreur au Royaume-Uni avec de petits moyens – des attaques au couteau et à la voiture-bélier ».

Ariel Gelblung, avocat et représentant du Centre Wiesenthal pour l’Amérique latine, dont le siège se trouve à Buenos Aires, a expliqué qu’« il y a actuellement en Argentine quatre affaires judiciaires parallèles issues de l’attentat contre Amia :

1) Le président Carlos Menem et l’ancien juge Galeano, entre autres, doivent être jugés pour tentative de dissimulation du crime ;

2) L’ancienne présidente Cristina Kirchner et le ministre des Affaires étrangères Hector Timerman doivent être jugés pour leur implication dans le Mémorandum d’accord avec l’Iran ;

3) L’assassinat du procureur Alberto Nisman, qui a enquêté sur l’attentat contre Amia ;

4) La réouverture du dossier sur les cinq suspects iraniens. »

Michael Caplan QC, spécialiste britannique en matière d’extradition et de juridiction universelle, a soutenu que si l’un des suspects iraniens se posait sur le sol britannique, il devait être arrêté et incarcéré, eu égard à la ‘‘notice rouge’’ d’Interpol. La police devrait alors en informer l’Argentine, à la suite de quoi Buenos Aires émettrait un mandat d’arrêt et une procédure d’extradition.

Shimon Samuels a remercié tous les participants et souhaité que « cette réunion constitue une première étape dans la quête de justice et le dénouement de cette affaire pour les familles des victimes de la terreur et les rescapés du terrorisme du monde entier ».

Il a résumé les discussions en déclarant : « Je suis certain que si les auteurs de ce crime devaient poser le pied au Royaume-Uni, on les intercepterait et un mandat d’arrêt serait émis par un juge argentin qui servirait de catalyseur pour qu’ils soient extradés. »

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De gauche à droite : Lord Trimble, Ariel Gelblung, Anita Weinstein, Michael Caplan, Renato
Carlos Sersale, Tom Wilson, Graciela Vaserman-Samuels, Shimon Samuels et Miguel Abadi.

La réunion a été suivie d’une réception à la résidence de l’ambassadeur d’Argentine.