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Communiqués de presse 2020

Lettre au Premier ministre espagnol : « Veuillez prendre des mesures, en cette Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste, à l’encontre de ceux qui entendent profaner la mémoire et banaliser les atrocités nazies. »

Paris, le 28 janvier 2020

Dans une lettre adressée au Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, le directeur des Relations internationales du Centre Simon Wiesenthal, Shimon Samuels, lui exprimait sa consternation « en découvrant un dossier préparé par le procureur général de l’État (circulaire 7/2019 sur les indices pour reconnaître les crimes haineux…). Ce dossier stipule que ‘‘l’incitation à la haine contre les nazis’’ peut être considérée comme ‘‘un crime haineux’’ ».

Voir (en espagnol) : https://www.lavanguardia.com/politica/20190522/462408935254/delito-de-odio-nazi-fiscalia.html

L’argument était le suivant : « L’origine du crime haineux est liée à la protection des communautés vulnérables… Le fait d’agresser une personne dont l’idéologie est nazie ou d’inciter à la haine contre un tel groupe peut être inclus dans cette catégorie de crime. »

Voici un des commentaires publié en ligne : « Serait-ce un crime d’inciter à la haine contre… l’EI ou l’ETA… ou contre ceux dont l’idéologie soutient le meurtre des ‘‘races inférieures’’ ? »

M. Samuels s’interrogeait : « Devrions-nous aussi nous attendre à ce que des rescapés d’Auschwitz soient emprisonnés au motif qu’ils auraient incité à la haine des nazis ? »

Le Centre priait instamment le Premier ministre « de prendre les mesures appropriées, en cette Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste, à l’encontre de ceux qui entendent profaner la mémoire et banaliser les atrocités nazies. »

« C’est une mauvaise plaisanterie, une claque donnée aux rescapés de l’Holocauste, qui équivaut à affirmer que les nazis ne pourront jamais pardonner aux Juifs de les avoir forcés à construire Auschwitz », concluait M. Samuels.

« Nous avons commis l’irréparable… Des femmes, des hommes et un enfant sont venus se réfugier chez nous… Nous ne les avons pas protégés alors que c’était notre responsabilité… Ils étaient venus chez nous en y cherchant refuge, pensant qu’ils avaient trouvé asile en pays neutre… L’admettre aujourd’hui, c’est reconnaître un fait. L’admettre aujourd’hui, en ce lieu et devant vous, c’est vous demander pardon. »

Jérusalem, le 24 janvier 2020

En marge du 5e Forum mondial de l’Holocauste, qui a réuni à Jérusalem des représentants de quarante-neuf États, le Centre Simon Wiesenthal et la principauté de Monaco se sont rencontrés pour discuter de coopération.

Le directeur des Relations internationales du Centre, Shimon Samuels, a rappelé la campagne menée par son organisation pour accéder aux archives monégasques sur l’Holocauste et les indemnisations dues aux rescapés et aux familles des victimes, déportés depuis Monaco.

« On peut assassiner impunément des Juifs si l’on agit sous l’effet de stupéfiants. »

6 Jan. 2020 1

Paris, le 6 janvier 2020 

Le 4 avril 2017, Sarah Halimi, une femme juive de soixante-cinq ans à la retraite, ancienne médecin et directrice de crèche, est brutalement rouée de coups avant d’être défénestrée de son balcon, au troisième étage de son immeuble, par son voisin s’écriant « Allahu akbar ».

La Cour d’appel rejettera les accusations au motif que l’assassin était pénalement irresponsable car il avait agi sous l’emprise du cannabis.

Dès le début des procédures judiciaires, le Centre Simon Wiesenthal s’était adressé au ministre de la Justice pour que soient examinées les ramifications d’une affaire à l’antisémitisme flagrant et brutal.

« Amazon vend et promeut des ouvrages antisémites en français, en violation directe des lois françaises sur les discours haineux. »

Paris, le 5 janvier 2020

Dans une lettre adressée à la ministre française de la Justice, Nicole Belloubet, le directeur des Relations internationales du Centre Simon Wiesenthal, Shimon Samuels, lui indiquait que le Centre « surveille chaque année les salons du livre de six pays arabes ainsi que la Foire du livre internationale de Francfort, afin d’y repérer l’antisémitisme et toute autre forme de haine, en violation du contrat qui lie les éditeurs à la Foire de Francfort. Les ouvrages contrevenants sont publiés en arabe, en farsi et en turc, mais aussi en anglais, espagnol, allemand et français ».

La lettre ajoutait que « certaines de nos conclusions figurent dans un article publié par l’Institut de recherche des médias du Moyen-Orient (Middle East Media Research Institute, Memri). L’article, en anglais, s’intitule « Amazon Sells And Promotes Antisemitic Literature in French, In Direct Violation Of French Hate Speech Laws » (« Amazon vend et promeut des ouvrages antisémites en français, en violation directe des lois françaises sur les discours haineux »).
Voir : <https://www.memri.org/reports/amazon-sells-and-promotes-antisemitic-literature-french-direct-violation-french-hate-speech>

M. Samuels soulignait qu’« alors qu’il présentait ce danger à un comité du Parlement européen, le Premier ministre britannique de l’époque, David Cameron, annonçait une campagne de prévention afin que de tels ouvrages haineux ne fassent pas leur entrée dans les écoles du Royaume-Uni ».

Le Centre poursuivait en ces termes : « Madame la Ministre, nous n’en attendons pas moins de la France. J’ai effectivement été très impressionné, au cours d’un entretien que j’ai pu avoir avec vous, par votre détermination à combattre l’antisémitisme. C’est pourquoi nous vous prions instamment de prendre des mesures immédiates, en vertu du droit français, à l’encontre d’Amazon France. »

« Le Centre Simon Wiesenthal est reconnaissant envers Memri pour son rapport détaillé », concluait M. Samuels.