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« C’est paradoxalement dans le sillage de la Deuxième Guerre mondiale, à une époque où les médecins nazis pratiquaient des expériences inhumaines sur des enfants, où ils exterminaient les handicapés et où ils assassinaient six millions de Juifs et autres, que le programme de déontologie de l’AMM a vu le jour. »

« Les préjugés des soixante et onze médecins britanniques déterminés à exclure Israël font d’eux des avorteurs de déontologie. »

Paris, le 21 janvier 2016

Dans une lettre adressée au président de l’Association médicale mondiale (AMM), Sir Michael Marmot, le directeur des Relations internationales du Centre Simon Wiesenthal, Shimon Samuels, lui exprimait son horreur face au « programme de déontologie, inscrit dans les objectifs mêmes de l’AMM, sur le point d’être contesté par un groupe de soixante et onze médecins britanniques qui entendent expulser l’Association médicale israélienne de votre organisme ».

M. Samuels remarquait qu’« il est vraiment paradoxal que l’historique de l’AMM mette en valeur sa naissance dans le sillage de la Deuxième Guerre mondiale… La déontologie médicale fut réduite à néant quand les médecins et infirmières nazis pratiquaient des expériences inhumaines sur des enfants, quand ils exterminaient les handicapés et assassinaient plus de six millions de Juifs et d’innombrables autres. »

La lettre estimait qu’il était « inconcevable de faire subir des discriminations à l’Etat des victimes juives et de leurs survivants » et demandait « sur quelles bases ? », expliquant que « tout visiteur inopiné dans les hôpitaux d’Israël – et en particulier l’hôpital Hadassah de Jérusalem – pourra constater que des médecins arabes soignent des enfants juifs et que des équipes médicales juives s’occupent de patients arabes venus de tout le Moyen-Orient, et même de pays qui ont l’intention de les détruire ».

M. Samuels soulignait que « ces mêmes équipes soignent les rescapés de catastrophes nationales, de Haïti à la Turquie, et organisent régulièrement des programmes de formation en Afrique et en Asie, et même dans des Etats qui n’ont pas de relations diplomatiques avec Israël ».

La lettre signalait que « la recherche et le développement médicaux israéliens fabriquent des médicaments sans frontières, dans l’esprit le plus véritablement déontologique du serment d’Hippocrate ».

Le Centre priait instamment le Président « de résister aux tentatives de détournement de l’objectif de l’AAM. Comme le disait le regretté Simon Wiesenthal : ‘‘Ce qui commence par les Juifs ne s’arrête jamais aux Juifs.’’ Il est évident que toute expulsion contreviendrait à votre charte des Etats membres. Nuire aux médecins israéliens ferait aussi du tort à leurs collègues et patients palestiniens ».

« C’est peut-être l’intention des soixante et onze médecins britanniques, dont les préjugés font d'eux des avorteurs de déontologie », concluait M. Samuels.