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 « Le Centre avait mis les délégués en garde contre le danger potentiel de l’article 18 de la résolution qui définissait le Mur occidental comme ‘‘faisant partie de la mosquée Al-Aqsa/Haram al-Charif’’. Ceci risque d’engendrer de nouvelles violences contre les juifs en Israël et contre les chrétiens au Moyen-Orient… Mosquées, médias et écoles de toute la région peuvent maintenant revendiquer que tout non-musulman qui se rend au Mur pénètre dans la propriété d’Al-Aqsa. »

 « L’Unesco devra assumer la responsabilité des conséquences de cette résolution. »

Paris, le 27 octobre 2016

Le directeur des Relations internationales du Centre Simon Wiesenthal, Shimon Samuels, qui assistait hier au Comité du Patrimoine mondial de l’Unesco, a félicité la Tanzanie pour avoir lézardé la conception palestinienne de ‘‘consensus’’ – qui voulait dire ‘‘unanimité’’ – en demandant un vote au bulletin secret.

Cette procédure a permis de fractionner les 21 États membres. Il avait été signalé que plusieurs pays avaient reçu des menaces directes.

Le vote au bulletin secret a eu pour conséquence deux votes contre, huit abstentions et un électeur absent (la Jamaïque).

Bien que ces onze votes constituent une majorité, le système onusien ne comptabilise pas les abstentions ni les électeurs absents. C’est ainsi que les dix votes pour la résolution ont prévalu.

Le Groupe arabe a protesté contre cette mesure comme d’une politisation de l’Unesco – un bel exercice de hutzpa (« audace » en yiddish).

L’un des diplomates a confié que les Palestiniens avaient refusé que le libellé « Mont du Temple » soit mis entre parenthèses après « Al-Aqsa/Haram al-Charif » en échange de l’accord octroyé par Israël d’accepter « Al-Quds » entre parenthèses après « Jérusalem ».

C’est parce qu’ils estiment que toute reconnaissance d’un antécédent juif à Jérusalem risque de légitimer l’existence d’Israël que les Palestiniens ont refusé ce libellé.

M. Samuels s’est entretenu avec plusieurs ambassadeurs, dont celui de Turquie – qui avait travaillé sur la résolution de juillet dernier à la Commission du Patrimoine mondial d’Istanbul –, où le texte avait été bloqué en raison du coup d’État manqué.

Un autre ambassadeur a protesté en privé contre le fait que, « alors que le patrimoine culturel est détruit en Syrie, en Irak et en Libye, les Palestiniens ont abusé du temps et de la patience du Comité du Patrimoine mondial en se focalisant sur Israël, sur la présence banale d’un centre touristique dans la Vieille Ville de Jérusalem et sur les supposés ‘‘dommages’’ que Jérusalem subirait par toute présence juive en son sein ».

Le Centre avait mis les délégués en garde contre le danger potentiel de l’article 18 de la résolution qui définissait le Mur occidental comme ‘‘faisant partie de la mosquée Al-Aqsa/Haram al-Charif’’. Ceci risque d’engendrer de nouvelles violences contre les juifs en Israël et contre les chrétiens au Moyen-Orient… Mosquées, médias et écoles de toute la région peuvent maintenant revendiquer que tout non-musulman qui se rend au Mur pénètre dans la propriété d’Al-Aqsa.

STS4

Shimon Samuels au cours du vote à l’Unesco.

« L’Unesco devra assumer la responsabilité des conséquences de cette résolution », concluait M. Samuels.