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« La négligence présumée de la police doit être examinée et sanctionnée. »

Paris, le 26 mars 2018

Le directeur des Relations internationales du Centre Wiesenthal, Shimon Samuels, a félicité le parquet de Paris « pour avoir reconnu, vingt-quatre heures après le meurtre brutal de Mireille Knoll, une rescapée de la Shoah âgée de 85 ans, le caractère antisémite de cet acte ».

Le Centre indiquait que « son assassin – deux suspects sont actuellement placés en détention provisoire – répondant au prénom de Youcine, serait le voisin de la victime. Il aurait menacé sa victime à plusieurs reprises sur une longue période… Ce fait a été confirmé par le fils de la Mme Knoll ».

« Arrêtée en 1941 dans la rafle du Vel d’Hiv, Mme Knoll a survécu à la Shoah pour finir ses jours poignardée et brûlée », rapportait M. Samuels, poursuivant : « La police aurait été avisée du danger qu’encourait Mme Knoll et des menaces que son voisin avait proféré contre elle. Il faut mener une enquête et sanctionner la police pour son incroyable négligence. »

« La gravité de cette affaire est d’autant plus choquante que le même scénario s’était déjà produit en avril 2017 avec le meurtre de Sarah Halimi, âgée de 66 ans. Il avait fallu attendre des mois avant que son meurtre brutal, perpétré par son voisin qui l’avait défenestrée de son balcon aux cris de ‘‘Allah akbar’’, soit reconnu comme antisémite... Au moins, avec le crime de Mireille Knoll, le parquet a accordé à Mme Halimi une victoire posthume. »

« Combien d’autres victimes juives françaises sans défense faudra-t-il encore avant que la police ne prenne les mesures nécessaires ? » concluait M. Samuels.