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Paris, le 25 octobre 2018

Dans une lettre adressée au roi Abdallah de Jordanie, le directeur des Relations internationales du Centre Simon Wiesenthal, Shimon Samuels, dénonçait « les demandes que des officiels affiliés au Fatah ont faites au Roi pour qu’il se coordonne avec le président palestinien afin d’obliger Israël à mettre en œuvre une résolution de l’Unesco sur Jérusalem ».

« Votre Majesté, nous n’avons pas oublié l’hospitalité que vous avez prodiguée à la délégation de notre Centre à Amman, ni celle de feu votre père, le roi Hussein (REP), à l’occasion de la signature de l’accord de paix entre le Royaume hachémite et l’État d’Israël », indiquait M. Samuels, avant de poursuivre : « En votre qualité de ‘‘gardien des lieux saints musulmans et chrétiens de Jérusalem’’, vous reconnaissez le caractère sacré de la Ville pour les trois religions monothéistes, et nous apprécions particulièrement votre reconnaissance du judaïsme. C’est aussi la position d’Israël. »

Le Centre ajoutait : « Comme vous le savez, bien entendu, l’un des requérants, Hassan Issa, secrétaire général d'un comité musulman-chrétien, est bien connu pour ses campagnes antisémites visant à déjudaïser la Ville sainte, jusqu’au point de nier le lien qui attache les Juifs au Mur occidental... »

« Issa soutient que la dernière résolution de l’Unesco sur Jérusalem, votée il y a deux semaines à Paris, réaffirmait que ‘‘les mesures législatives et administratives et les actions prises par Israël, la puissance occupante, qui modifient ou prétendent modifier le caractère et le statut de la Ville sainte de Jérusalem… sont nulles et non avenues et qu’elles doivent être annulées sans délai’’. »

M. Samuels argumentait auprès de Sa Majesté qu’« à la suite du souhait de dépolitisation de l’Unesco initié par sa directrice générale, Audrey Azoulay, la Jordanie, Israël et les Palestiniens ont convenu d’un consensus pour servir la cause de ladite résolution du Conseil exécutif. J’étais effectivement présent à cette réunion et j’ai constaté que cette résolution n’a pas fait l’objet d’un vote. Elle a été insérée dans une annexe non contractuelle, non référentielle ».

« Cette initiative palestinienne n’est rien de moins qu’un perfide abus de confiance qui a pour but d’ébranler la directrice générale et de piéger Votre Majesté dans un stratagème destiné à ternir la bonne foi de la Jordanie… Notre Centre prie instamment Votre Majesté de résister à cette provocation et de jeter cette demande dans l’oubli », concluait M. Samuels.