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« Une campagne en trois étapes qui vise à remplacer Israël par la Palestine et l’Holocauste par la Nakba :

1) l’enseignant du secondaire
2) les élèves de sa classe
3) la communauté juive et ses amis non-juifs. »

Paris, le 14 février 2019

Dans une lettre adressée à Guillaume Vanhulst, recteur de la Haute école pédagogique du canton de Vaud (HEP) de Lausanne, Shimon Samuels, directeur des Relations internationales du Centre Simon Wiesenthal, s’est dit scandalisépar une campagne haineuse en trois étapes, intrinsèquement anti-juive, orchestrée les 29 et 30 avril prochain sur le campus de la HEP :
1) une session d’inculcation pour les enseignants des lycées
2) des enseignants aux élèves de leurs classes
3) des élèves à la communauté élargie.

 M. Samuels indiquait que, « initialement intitulé ‘‘1948 : connaître et enseigner la Nakba palestinienne’’ (‘‘Catastrophe’’ en arabe, concept créé pour remplacer l’Holocauste juif), cet événement a été reporté, en octobre dernier, grâce à l’intervention des autorités du canton de Vaud, au motif de déséquilibre pédagogique… Il a cependant été rétabli sous un nouveau titre : ‘‘1948 : les origines du problème des réfugiés palestiniens’’, mais avec exactement le même programme et le même objectif : délégitimer l’État d’Israël ».

La lettre se poursuivait en ces termes : « On relève parmi les intervenants Elias Rafik Khoury, Ilan Pappe, Elias Sanbar (l’actuel ambassadeur de Palestine à l’Unesco) et Shlomo Sand (voir le lien en anglais et la photo ci-dessous) –, tous des antisionistes notoires qui dénient le droit à l’autodétermination du peuple juif et qui ont pour ambition de détruire leur État. »
https://www.tehrantimes.com/news/431671/The-Invention-of-the-Jewish-People-appears-in-Iranian-bookstores

14 Feb. 2019
L’Invention du peuple juif, par Shlomo Sand, publication iranienne.

« L’organisateur de ce programme est l’unité Didactiques des sciences humaines et sociales de la HEP. La plupart des sessions sont fermées au public et réservées aux enseignants du secondaire. Il s’agit donc d’une première inculcation qui doit s’étendre ensuite à leurs élèves, la cible essentielle… Monsieur le Recteur, cette campagne en trois étapes qui sème les graines de la haine porte en elle de violentes ramifications. Elle vise le public de la troisième étape : la communauté juive au sens large, et ses amis non-juifs. »

Le Centre demandait instamment à la HEP « de ne pas accueillir cette initiative éminemment politique, composée d’activistes – en lieu et place d’universitaires de renom – déterminés à mener une campagne regorgeant d’antisémitisme ».

La lettre remarquait en outre que, « ironie du sort, ‘‘Hep-Hep’’ était au XIXe siècle le cri de ralliement des émeutiers allemands qui lançaient des pogroms meurtriers contre les Juifs. Ces émeutes ont commencé à Wurzbourg en 1819 et se sont propagées dans les villes de Rhénanie et de Bavière. ‘‘Hep’’ serait l’acronyme du latin Hierosolyma est perdita(« Jérusalem est perdue »), utilisé auparavant par les Croisés ».

« Nous sommes convaincus que la HEP de Lausanne ne voudra pas voir son nom associé à un tel événement. Nous vous prions donc instamment d’annuler sans plus tarder ce festival de haine », concluait M. Samuels.