« Là où la Cour a estimé que le meurtrier de Sarah Halimi ne pouvait pas être jugé car ayant agi sous l’influence de stupéfiants, cette fois-ci elle ordonne qu’Hassan Diab réponde du chef d’accusation de terrorisme... »
Paris, le 20 mai 2021
Le 3 octobre 1980, le directeur des Relations internationales du Centre Wiesenthal, Shimon Samuels, se trouvait à proximité de la synagogue Copernic, à Paris. Il venait juste de raccompagner Aliza Shagrir, l’épouse de feu le cinéaste Micha Shagrir, quelques minutes avant qu’elle ne rencontre sa mort devant la synagogue. À un pâté de maisons de l’explosion, il a entendu la bombe exploser et en a ressenti l’onde de choc.
Au moment des faits, le gouvernement français avait d’abord accusé l’extrême droite, mais l’empreinte du Front populaire pour la libération de la Palestine ne laissaient pas de doute.
En 2008, M. Samuels assistait aux délibérations d’un tribunal d’Ottawa sur une demande d’extradition de la France pour juger Hassan Diab, l’un des suspects de cet attentat. La salle était remplie de partisans de Diab, arborant des foulards palestiniens et déterminés à transformer la séance en attaque contre Israël.
Extradé à Paris en 2014, Diab a bénéficié d’un non-lieu en 2018 et en a profité pour s’échapper au Canada, alors qu’un appel était toujours en instance contre lui.
Hier, la Cour de Cassation a ordonné le retour de Diab du Canada pour qu’il soit jugé à Paris.
« La balle est maintenant retournée dans le camp canadien. Si sa nouvelle extradition vers la France est refusée, Diab devra être jugé par contumace. Après quarante et un ans, les familles des quatre morts – dont Aliza – et les quarante-six blessés pourront enfin faire leur deuil », concluait Shimon Samuels.
#JusticeForSarahHalimi / #AttentatCopernic