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« Israël, le pouvoir administratif de facto »

Paris, le 25 octobre 2016

Le Centre Simon Wiesenthal a reçu aujourd’hui un exemplaire anticipé de l’article 7A du projet de décision 40 COM 7A 13, présenté par le Koweït, le Liban et la Tunisie aux 21 États membres du Comité du Patrimoine mondial de l’Unesco (CPM).

Selon certaines sources, cette résolution, « La Vieille Ville de Jérusalem et ses murs (sites proposés par la Jordanie) », sera adoptée demain sans condition ni débat – en langage de l’Unesco : « par consensus. »

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Shimon Samuels avec Carmel Shama Cohen,
ambassadeur d’Israël à l’Unesco.

 Parmi les paragraphes les plus inouïs de cette résolution :

 - l’article 4, « Vivement préoccupés par les fouilles archéologiques effectuées illégalement par Israël et par les groupes de colons dans la Vieille Ville de Jérusalem et de part et d’autre du Mur »

- l’article 17, « … Israël, le pouvoir administratif de facto » (?)

- l’article 18, « … une inquiétude croissante concernant les …travaux d’excavation menés … au Mur occidental de la MOSQUÉE Al-Aqsa/Haram al-Charif. »

Shimon Samuels, directeur des Relations internationales du Centre Simon Wiesenthal – la seule organisation juive accréditée au CPM – a fait valoir que « le stratège allemand Klaus von Clausewitz avait défini la diplomatie comme ‘‘une guerre par d’autres moyens’’… À l’Unesco – depuis que les Palestiniens ont été invités à y adhérer, en 2011 –, c’est le patrimoine qui représente ‘‘une guerre par tous les moyens’’ ».

M. Samuels ajoutait :

- qu’il fallait s’attendre à ce que les Palestiniens cherchent à combler le vide d’une identité autochtone qui leur fait défaut en usurpant le patrimoine chrétien et juif (l’église de la Nativité, le caveau des Patriarches, la tombe de Rachel, le Mur occidental, etc.) ;

- qu’il est décevant que le bloc arabe soit contraint de les soutenir malgré, pour plusieurs de ses membres, une alliance opérationnelle par intérêt commun avec Israël contre l’Iran ;

- que les plus grandes courbettes que la communauté internationale exécute avec pusillanimité pour apaiser les craintes des uns et les intérêts des autres provoquent une tragédie – pour l’Unesco en particulier.

En tant que partenaire associé de l’Unesco, le Centre rappelait ses années de collaboration à des conférences internationales qui ont mené à la fermeture de la scandaleuse discothèque implantée à Auschwitz-Birkenau, son exposition « Le Peuple, le Livre, La Terre : 3 500 ans de relations entre le peuple juif et la Terre sainte », etc.

Le Centre déplore ce piratage de l’Unesco, qui le souillera demain pour la deuxième fois ce mois-ci. Cette résolution est une tribune à l’antisémitisme et un champ de bataille régi par les fils des ténèbres.

Volet peu remarqué de cette session, Le Liban a proposé aujourd’hui que le Koweït préside en 2017 le CPM. Comme aucun État n’a osé faire de commentaire, le Koweït a été « élu » sans objection.

Le Centre coorganise jeudi prochain un rassemblement à Paris contre cette résolution scandaleuse. Non seulement ses mensonges et ses conséquences menacent juifs et chrétiens, mais elle déshonore et discrédite aussi bien l’Unesco, les valeurs sur lesquelles elle a été fondée, et l’intégrité de ses États membres.