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Communiqués de Presse 2018

Paris, le 12 avril 2018

Shimon Samuels, observateur permanent du Centre Simon Wiesenthal à l’Unesco, a rapporté les points suivants :

- Deux résolutions ont été adoptées aujourd’hui, au cours de ce 204e Conseil exécutif de l’Unesco, sans débat ni vote, mais fondées sur un consensus. Audrey Azoulay, la nouvelle directrice générale de l’Unesco, en a récolté les lauriers.

- Trois déclarations sont venues entacher ce succès :
     . La Turquie a demandé une mission exploratoire à Jérusalem.
     . L’Indonésie s’est dite préoccupée par l’état des établissements scolaires en « Palestine ».
     . La Jordanie a souligné que Jérusalem se trouvait en danger et que cela mènerait le mandat de l’Unesco à sa perte.

D’un autre côté :

- Les États-Unis se sont montrés satisfaits d’être parvenus à ce consensus. Ils ont indiqué que c’étaient ces résolutions qui avaient déchiré l’Unesco et qu’un tel consensus devait être la procédure à suivre au Comité du patrimoine mondial et au prochain Conseil exécutif.

- Sainte-Lucie a souhaité que ceci représente un exemple à suivre pour dépolitiser également les Nations unies à New York.

- Carmel Shama HaCohen, ambassadeur d’Israël, a félicité les États-Unis, l’Union européenne, d’autres États ainsi que le secrétariat pour leur implication dans ces négociations.

La délégation israélienne a fait valoir que c’était un bon début, mais un pas minuscule sur un très long chemin. Un seul événement n’est pas suffisant pour signaler un changement. Israël est toujours le seul État mis à l’index, mais nous avons confiance en la directrice générale pour qu’elle tienne ses promesses.

La session est ensuite retournée à l’ordre du jour préétabli.

Londres, le 12 avril 2018, Yom HaShoah

Le Centre Simon Wiesenthal – Royaume-Uni a organisé sa 9e conférence commémorative annuelle à la synagogue St. John’s Wood de Londres. Melanie Phillips, écrivain et éditorialiste, s’est entretenue sur le thème « des Juifs au Royaume-Uni : est-il temps de partir ? »

Alan Mendoza, président de la Henry Jackson Society, a présidé cette conférence et le rabbin Yoni Golker, invité d’honneur, a allumé six bougies à la mémoire des six millions de victimes de la Shoah.

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De gauche à droite : Graham Morris, Shimon Samuels, Alan Mendoza,
David Dangoor, Melanie Phillips, Anthony Yadgaroff, Rabbi Yoni Golker.

« Le refus de Kuwait Airways de transporter des passagers israéliens déroge aux principes de non-discrimination de vos organisations et doit entraîner la suspension du Koweït. »

Paris, le 8 avril 2018

Dans des lettres adressées au directeur général de l’Organisation mondiale du commerce, Roberto Azevedo, et au PDG de l’Association internationale du transport aérien, Alexandre de Juniac, le directeur des Relations internationales du Centre Simon Wiesenthal, Shimon Samuels, leur exprimait « la vive inquiétude de nos membres face au refus de Kuwait Airways, compagnie aérienne contrôlée par l’Etat du Koweït, d’embarquer des passagers israéliens ».

M. Samuels défendait qu’« un gouvernement peut déterminer le droit d’entrée dans son territoire souverain et les personnes à qui il peut délivrer un visa… C’est cependant une discrimination flagrante que de refuser à un passager l’embarquement – du fait de son appartenance ethnique, son sexe, sa religion ou son identité nationale – sur des vols qui bénéficient de l’Accord relatif au transit des services aériens internationaux (International Air Services Transit Agreement, IASTA). Ce droit est connu sous le nom de ‘‘septième liberté de l’air’’ : ‘‘Le droit pour un transporteur de passagers ou de marchandises d’un Etat d’exploiter, entièrement hors de son territoire, des lignes et d’assurer un service entre deux autres Etats’’. »

Les macabres coups de poignard et l’incinération de Mireille Knoll auront peut-être éveillé les consciences sur la judéophobie qui ronge la France. La question que l’on se pose est : combien de temps cette prise de conscience va-t-elle durer ? Mais nous étions quelque peu naïfs : le jour même de cette marche, le local de l’Union des étudiants juifs de l’université Paris I-Sorbonne était vandalisé et couvert d’inscriptions proclamant « Mort à Israël », « Vive Arafat », « Local raciste, sioniste et anti-goy ».
Une réponse inquiétante en ce jour plein d’espoir.

Paris, le 28 mars 2018

Des milliers de personnes ont défilé ce soir à Paris, de la place de la Nation à l’immeuble de la rescapée de la Shoah de 85 ans assassinée, sous la bannière : « La France unie contre l’antisémitisme. »

Des policiers en civil portaient des brassards pour empêcher les altercations avec des membres du Front national et de l’extrême gauche, cette dernière étant la championne du mouvement BDS (Boycott, désinvestissement, sanctions) anti-israélien. Ces activistes avaient été dissuadés de participer au cortège, mais ils ont enfreint l’interdiction, pour être finalement forcés de se replier.

Les manifestants de tous bords, très émus, en particulier les chefs religieux, défilaient tous en silence.

28 March 2018 
“Repose en paix Mireille.” Photo CSW-France

Il convient de rappeler que la dernière fois qu’une manifestation contre l’antisémitisme d’une telle ampleur s’était déroulée, c’était en 1996. Elle avait rassemblé deux cent cinquante mille personnes, scandalisées par l’exhumation d’un homme décédé depuis peu dans le cimetière juif de Carpentras. Son corps avait été retrouvé nu, posé sur un parasol.

Depuis, le massacre du supermarché casher a suscité des protestations, mais uniquement en conjonction avec l’atrocité perpétrée la veille dans les locaux du journal satirique Charlie Hebdo.

Toutes les autres marches sur ce thème consistaient en festivals de haine antisémites en solidarité avec la « Palestine », avec des slogans tels que « Mort aux Juifs », « Les Juifs dehors » et la menace musulmane « Khybar, Khybar » (en mémoire du massacre perpétré par le Prophète Mahomet d’une tribu juive d’Arabie).

Ces manifestations se concluaient souvent par de violentes attaques contre des synagogues et des magasins tenus par des Juifs.

Les macabres coups de poignard et l’incinération de Mireille Knoll auront peut-être éveillé les consciences sur la judéophobie qui ronge la France.

La question que l’on se pose est : combien de temps cette prise de conscience va-t-elle durer ? Mais nous étions quelque peu naïfs : le jour même de cette marche, le local de l’Union des étudiants juifs de l’université Paris I-Sorbonne était vandalisé et couvert d’inscriptions proclamant « Mort à Israël », « Vive Arafat », « Local raciste, sioniste et anti-goy ».

Une réponse inquiétante en ce jour plein d’espoir.

« La négligence présumée de la police doit être examinée et sanctionnée. »

Paris, le 26 mars 2018

Le directeur des Relations internationales du Centre Wiesenthal, Shimon Samuels, a félicité le parquet de Paris « pour avoir reconnu, vingt-quatre heures après le meurtre brutal de Mireille Knoll, une rescapée de la Shoah âgée de 85 ans, le caractère antisémite de cet acte ».

Le Centre indiquait que « son assassin – deux suspects sont actuellement placés en détention provisoire – répondant au prénom de Youcine, serait le voisin de la victime. Il aurait menacé sa victime à plusieurs reprises sur une longue période… Ce fait a été confirmé par le fils de la Mme Knoll ».

« Arrêtée en 1941 dans la rafle du Vel d’Hiv, Mme Knoll a survécu à la Shoah pour finir ses jours poignardée et brûlée », rapportait M. Samuels, poursuivant : « La police aurait été avisée du danger qu’encourait Mme Knoll et des menaces que son voisin avait proféré contre elle. Il faut mener une enquête et sanctionner la police pour son incroyable négligence. »

« La gravité de cette affaire est d’autant plus choquante que le même scénario s’était déjà produit en avril 2017 avec le meurtre de Sarah Halimi, âgée de 66 ans. Il avait fallu attendre des mois avant que son meurtre brutal, perpétré par son voisin qui l’avait défenestrée de son balcon aux cris de ‘‘Allah akbar’’, soit reconnu comme antisémite... Au moins, avec le crime de Mireille Knoll, le parquet a accordé à Mme Halimi une victoire posthume. »

« Combien d’autres victimes juives françaises sans défense faudra-t-il encore avant que la police ne prenne les mesures nécessaires ? » concluait M. Samuels.